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Le flambeur de la Caspienne
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Edité par Flammarion - 2020
Le pays : un rêve… Habitué aux destinations calamiteuses, Aurel Timescu, le petit Consul, est pour une fois affecté dans un lieu enchanteur. Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan ex-soviétique, est une ville pleine de charme au climat doux, au luxe élégant. À la terrasse de cafés d’allure parisienne, on y déguste un petit blanc local très savoureux. L’ambassade : un cauchemar… Le chef de poste, autoritaire et brutal, est bien décidé à se débarrasser d’Aurel. Le fantôme de sa femme, récemment victime d’un tragique et mystérieux accident, plane au-dessus de l’ambassade. Et l’équipe diplomatique, tétanisée par le deuil, est livrée à la crainte et au soupçon. Il n’en faut pas plus pour qu’Aurel se lance dans une enquête plus folle que jamais. Basée sur de fragiles intuitions, elle prendra, entre mafias locales et grands contrats internationaux, l’ampleur d’une affaire d’État. Cette fois, Aurel ne lutte pas seulement pour faire triompher la justice. Il se bat pour une cause nouvelle et inattendue : rester là où il est et connaître enfin le bonheur.
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Coups bas à Bakou
Après la Guinée et le Mozambique, où il s'était fait remarquer grâce à ses talents rien moins que diplomatiques, Aurel Timescu, consul de France titulaire (et donc non révocable) est envoyé en Azerbaïdjan à titre de pénitence. Dès son arrivée à Bakou à la fin de l'été, Aurel, in petto, remercie le Quai d'Orsay : le centre-ville, avec ses immeubles haussmanniens et ses terrasses de cafés, lui rappelle à la fois Bucarest, sa ville natale, et Paris, où il a vécu après avoir fui la Roumanie. Que demander de plus ? L'ambassadeur, sûrement briefé par sa hiérarchie, le reçoit sans réprimer son animosité et lui interdit toute activité en lien avec ses fonctions, persuadé qu'il repartira très vite. C'est pain béni pour Aurel, qui aux tâches administratives ou de représentation – mais il n'est guère présentable, invariablement attifé à la va-comme-je-te-pousse – préfère de loin la pratique du piano et même la composition. L'épouse de l'ambassadeur est morte accidentellement quelques semaines auparavant mais Aurel, remué par son beau visage tel que le montrent des photos exposées, le temps du deuil, dans une salle d'attente de l'ambassade, entrevoit au cours d'une de ses rêveries alimentées au vin blanc qu'il ne s'agissait pas d'un accident. Il va bénéficier, pour corroborer son intuition, de l'aide d'une partie du personnel de l'ambassade mais aussi de son "petit oncle" émigré au Canada dont le réseau d'entomologistes amateurs aura tôt fait de découvrir les mauvaises fréquentations et les dérives de l'ambassadeur antérieurement à sa mutation au bord de la mer Caspienne, dans un pays où la corruption n'est pas non plus absente.
Elie Olivier - Le 10 juillet 2020 à 14:10