1 avis
Les Stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques
Livre numérique
Edité par LIANA LEVI - 2024
Mille dollars de l’heure. Un tarif qui ne se refuse pas quand on est avocat commis d’office obligé de passer ses journées, dimanches compris, à plancher sur les dossiers attristants de petits malfaiteurs sans envergure. Puis à négocier des peines avec un procureur plus puissant que soi mais tellement moins compétent. Alors Justin Sykes, lassé par ce quotidien déprimant, accepte pour ce tarif de se mettre un soir par semaine au service des filles d’un gentlemen’s club et de passer la nuit dans le motel d’en face. Sans trop chercher à comprendre. Parce que, c’est bien connu, les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques.
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Avis
Avis des lecteurs
-
Un avocat bien candide
L'un des attraits de ce polar est de nous faire découvrir, de l'intérieur pour ainsi dire, le fonctionnement du système judiciaire américain, où les juges et les procureurs sont élus (à condition de détenir le diplôme approprié) et où les lois peuvent différer d'un État à un autre : vous ne serez pas inquiété si vous fumez un joint en public sur l'une des rives de la Delaware, qui matérialise la frontière entre deux États, mais vous n'avez pas intérêt à faire de même de l'autre côté… La constitution des États-Unis, qui garantit à chaque citoyen trois droits fondamentaux (la liberté de parole, le droit de posséder une arme à feu et le droit d'être jugé par un jury impartial) ne dit rien de la consommation de cannabis… Le narrateur, avocat dans un cabinet qui n'intervient que dans le cadre de l'assistance juridique, se voit proposer une affaire sortant de l'ordinaire : dispenser les conseils d'un professionnel aux employées d'une boîte de striptease qui vient d'ouvrir, une heure par semaine, payée mille dollars, taux horaire sans commune mesure avec ses émoluments en tant qu'avocat commis d'office. Il accepte, non sans s'interroger sur l'entourloupe qui pourrait se cacher derrière ce boulot où le spectacle visuel compense quelque peu l'agression auditive engendrée par la musique sur laquelle dansent les filles. Il y a évidemment une contrepartie occulte à ce travail hautement rémunérateur, que notre juriste, un peu naïf ou trop "pur" (il a renoncé à un salaire mirobolant à ses débuts en jouant les lanceurs d'alerte), finira par découvrir, après avoir craint pour sa vie à plusieurs reprises.
Elie Olivier - Le 09 février 2025 à 18:00