1 avis
La Fille qu'on appelle
Livre numérique
Edité par Minuit - 2021
Quand il n’est pas sur un ring à boxer, Max Le Corre est chauffeur pour le maire de la ville. Il est surtout le père de Laura qui, du haut de ses vingt ans, a décidé de revenir vivre avec lui. Alors Max se dit que ce serait une bonne idée si le maire pouvait l’aider à trouver un logement.
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Avis
Avis des lecteurs
-
Un père et un maire
"La fille qu'on appelle", c'est la traduction littérale en français de "call-girl". Après quelques années loin de la ville où elle a grandi, au cours desquelles ses ambitions initiales de carrière "dans la mode" ont connu un certain dévoiement, Laura est revenue dans le port breton qu'elle avait quitté à 16 ans. Son père, ancien boxeur, qui ne voit en Laura que la jeune fille sérieuse et avisée qu'elle était avant son départ, lui propose de la mettre en relation avec le maire, dont il est le chauffeur ; l'édile devrait pouvoir lui trouver un logement et peut-être même un travail. On imagine sans peine les liens que peuvent nouer un quinquagénaire, homme politique en vue, et une demoiselle dont il connaît pertinemment le passé récent, et On apprend d'ailleurs dès les premiers chapitres que Laura tente de répondre le plus honnêtement possible aux questions de deux policiers. Mais bien sûr c'est plus compliqué qu'une banale affaire d'échange de "services", de paiement en nature ou de sexe tarifé. Depuis "Le Black Note", son premier roman, lu il y a quelques années, l'écriture de Tanguy Viel, j'allais dire la langue, ou même la parole, s'est complexifiée, me semble-t-il, tout en gardant son caractère plutôt oral. D'où souvent des phrases très longues, contournées, indécises, parfois franchement bizarres. En contrepartie, pourrait-on dire, les romans de Tanguy Viel sont courts et mettent en scène peu de personnages, chacun d'eux contribuant néanmoins à enrichir une intrigue retorse par ses accointances de divers ordres (familial, sentimental, professionnel, politique...) avec au moins deux autres protagonistes.
Elie Olivier - Le 16 décembre 2021 à 18:21